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La Râlerie
22 décembre 2020

Des mandales pour rien

Tout d'abord je tiens à dire que je vis très bien la paternité de ce jeu de mots des plus misérables.
Voilà.
Maintenant que c'est dit les plus perspicaces auront peut-être deviné que nous allons parler de la série The Mandalorian, produite par Disney depuis Novembre 2019 et dont la deuxième saison est en court.
Ai-je encore besoin de préciser que nous allons spoiler ?
Tout commence lorsque le personnage principal, l'un des derniers représentants de l'ordre des mandaloriens, devenu chasseur de primes, accepte un contrat auprès d'un homme qui ne cache pas son allégeance à l'empire (insigne sur la veste, stormtroopers à ses ordres et poster dédicacé de Palpatine au dessus de son lit, cinq ans après la chute dudit empire moi je l'aurait joué un peu plus discret mais soit) ou il doit retrouver un individu qui s'avère être un enfant de la même espèce que Yoda et dont vous trouverez sans doute peluches, figurines et autres merdes en plastiques sous presque tous les sapins de noël cette année.
Bien évidemment sous l'armure en beskar du mandalorien bat un petit cœur sensible et si il accepte d'abord la prime et livre l'enfant il se ravise, retourne le chercher et fuit avec lui, devenant ainsi la cible de tous les mercenaires du système en plus des mysterieux commanditaires du contrat qui cherchent à utiliser l'enfant pour reformer l'empire.
On va faire une pause pour noter ici l'incohérence principale de toute la série : le beskar est défini comme l'un des seuls métaux capables de repousser les tirs de blasters sauf que en fonction des situations cette règle change. Parfois des murs, des portes et la quasi-totalité des autres armures sont détruits par des tirs mais d'autres fois certains objets comme des caisses ou des véhicules y résistent en fonction des besoins des scénaristes (et de l'importance des personnages visés.) Les tirs laser sont donc aléatoirement dévastateurs ou pas plus violent qu'un lancé de charentaise. Dans chaque épisode de la série vous pouvez jouer à deviner qu'est ce qui va résister et qu'est ce qui va exploser, un indice : si c'est Pierre-Mouloud le figurant qui se cache derrière un objet vous pouvez être sûrs que le tir traversera !
Ce premier problème m'a sorti de l'histoire plus d'une fois.
D'ailleurs est-ce qu'on peut m'expliquer pourquoi la plupart des personnages s'embêtent à porter des armures ultra-sophistiquées puisqu'ils meurent tous en un tir, peut-importe ou il sont touchés ? (coucou les stormtroopers.)
Autant partir à l'aventure en jogging et claquettes au moins ce sera plus confortable.
Mais soit.
Si l'ont oublie un instant les blasters qui s'adaptent au besoin du scénario c'est aussi l'ensemble très convenu qui à empêché la série de me convaincre. Tous les personnages rencontrés, les situations et les épreuves traversé par le mandalorien et l'enfant sont extrêmement clichés. Ont peut dire en quelques secondes si untel sera un ami ou un ennemi, le déroulement de chaque épreuve rencontrée, et globalement au bout de cinq petites minutes vous savez comment va se finir l'épisode. Je sais bien que l'univers de star wars est très manichéen mais est-ce qu'on pourrait faire un petit effort pour ne pas écrire "traitre" ou "futur sidekick" en fluo sur le visage des personnages parce que là il n'y a aucune surprise.
Pas de surprises sauf pour le protagoniste principal qui tombe dans tous les pièges tendus par ses adversaires même quand c'est d'une évidence flagrante et que je hurle sur mon fauteuil :"Pourquoi-il-y-va-ce-pignouf-enfin-tu-vois-pas-que-ça-va-mal-finir-bordel-à-cul ?!"
Oui je suis une personne vulgaire et oui le mandalorien à troqué ses réflexes surhumains contre le QI d'un gant de toilette car qui penserait que c'est une bonne idée de laisser une criminelle extrêmement douée et manipulatrice avec un gamin facilement influençable pendant qu'on va chercher un moyen de transport ? Ou bien de rejoindre un groupe de vauriens de l'espace pour aller libérer quelqu'un dans une prison de l'alliance contre rémunération quand on a soi-même une prime dix fois plus élevé au dessus de la tête et que les criminels en question ne sont clairement pas fiables ?
Vous peut-être pas mais Mando lui, alors qu'il a un vaisseau furtif et l'immensité de l'espace pour se cacher, se plait à foncer tout droit dans chaque entourloupe avec la vélocité d'un mudhorn enragé.
Mais même si la série recèle quelques passages divertissants et bien construits la quintessence de la stupidité, l'insulte à l'intelligence des personnages, ce qui m'a poussé à écrire cet article, c'est vraiment le double épisode qui sert à conclure la première saison. Dans ces deux là tous, et je dis bien TOUS les personnages sont d'une stupidité qui frise la division par zéro !
Pour faire court après de nombreuses péripéties le mandalorien retourne sur la planète du début, Nevarro, après avoir réuni plusieurs alliés rencontrés au court de son périple, pour tenter de duper l'agent de l'empire qui souhaitait récupérer l'enfant au début et l'éliminer afin de mettre fin à la traque qu'il subit. Les personnages principaux parviennent à rencontrer le vieil impérial en utilisant à un stratagème faisant croire qu'ils viennent livrer Mando et l'enfant (qu'il n'ont pas puisque à ce moment du récit il se trouve avec un autre personnage.) Déjà pourquoi ce n'est pas la première chose que vérifient les troopers avant même de les laisser entrer dans la ville ? Mais bon on va dire qu'ils ne sont pas rentrés dans l'armée grâce à leur vivacité d'esprit...
Une petite discussion s'ensuit, interrompue par un message important de la part du grand méchant qui demande au commanditaire impérial si il a récupéré l'enfant ce à quoi son subordonné répond qu'il dort (puisque c'était l'excuse utilisé par le mandalorien et ses acolytes pour ne pas ouvrir son berceau et révéler qu'il n'y est pas), le grand méchant lui demande donc de s'en assurer et... Fait exploser les vitres du bâtiment tuant ainsi tous ses acolytes mais, par une facilité de scénario, épargnant les trois héros qui ont eu le temps de se mettre à couvert derrière des tables et des chaises (en beskar surement, métal rare de mes fesses !)
POURQUOI ?
Rien n'est logique dans cette scène : pourquoi le grand méchant fait-il tout péter en risquant de tuer l'enfant qu'il veut récupérer alors qu'il n'est pas sur, à ce moment de l'histoire, qu'il ne soit pas là ? Pourquoi tuer son allié ainsi que les troopers présent dans la pièce en demandant à son équipe de death troopers de tout casser alors qu'avec sa supériorité numérique il pouvait très bien entrer par la porte, mettre tout le monde à genoux et, je ne sais pas, gagner sans tirer une seule fois et sans risquer de perdre l'enfant qui est l'enjeu de toute cette mise en scène médiocre ?
Mais non le Moff Gideon, que nous surnommerons désormais Capitaine Grosflingues, annonce qu'il les connait tous bien puisqu'il était haut gradé du temps de l'empire et qu'il a participé à la purge (apparemment personne ne lui as dit que son empire avait été vaincu et qu'il était désormais un hors la loi mais soit) et sur ces mots il laisse un délai aux héros pour se rendre.
Un délai.
On rappelle qu'il vient de manquer de tous les tuer et d'ailleurs, entre temps, l'espionnage des communications entre Mando et Kuiil (celui qui gardait l'enfant pendant ce temps) à permis d'informer les antagonistes que le marmot vert n'était pas là, deux stromtroopers sont en train de le ramener en ce moment même, donc il n'a absolument aucune raison d'épargner le mandalorien et ses compagnons.
Capitaine Grosflingues n'a pas non plus gravit les échelons grâce à son sens de la logique.
Et si votre cerveau à déjà fondu attendez la suite.
Déjà les deux troopers qui ramène l'enfant s'arrêtent à quelques kilomètres de la ville et attendent qu'on leur donne l'ordre de rentrer, alors je sais que je n'ai pas passé mon diplôme de génie du mal mais moi à la place de Capitaine Grosflingues je m’empresserai de demander qu'on m'apporte e gosse et je collerai mon arme sur sa petite tête verte afin d'avoir un moyen de pression supplémentaire pour pousser tous le monde à se rendre. Mais non Gideon, qui doit avoir quelque chose à compenser, préfère faire amener une énorme mitrailleuse laser, la pointer face au trou qu'il à précédemment fait dans le mur et annoncer à nos héros que si au coucher du soleil il ne sont pas sorti il fera piou piou avec son gros joujou (et ce n'est pas une métaphore sexuelle) ce qui, d'une part, ne sert à rien puisqu'on rappelle qu'il est en large supériorité numérique, il n'y a donc aucun intérêt à amener plus de puissance de feu, d'autre part offre l'opportunité au droïde IG-9 chargé de protéger l'enfant par Kuiil d'éliminer ses ravisseurs et de revenir en ville et afin de rejoindre Mando et ses compères et d'offrir une scène d'action extrêmement classe d'un point de vue visuel au spectateur.
(Du coup, si tous les gens qui ont écrit ce passage pouvait réaliser des clips musicaux et laisser les histoires aux personnes avec suffisamment de neurones pour les rendre cohérentes ont aurait peut-être un peu moins de médiocrité visuelle.)
Les plus malins auront peut-être tiqué en se disant que c'est bizarre d'avoir pour mission de protéger l'enfant et de le ramener en plein cœur du conflit surtout qu'au final IG-9 se retrouve coincé avec les autres, il a donc, pour "protéger" l'enfant" ramené ce dernier là ou il y a le plus de personnes qui souhaientent mettre la main sur lui et en plus s'est fait acculé avec mando et ses complices dans un batiment cerné par l'ennemi.
On comprend pourquoi les IG-9 sont rarement embauchés comme gardes du corps du coup !

Un petit aparté pour parler du flashback du mandalorien sur son enfance qui intervient un peu avant cette scène et qui condense tout ce qu'il y a de personnages idiots et mal écrit dans cette série.
On apprend grâce à lui que le petit Din Djarin qui deviendra plus tard notre héros voit sa ville natale se faire attaquer par une armée de droïdes qui massacrent tous le monde. Ses parent s'enfuient avec lui pour se rendre jusqu'à une sorte d'abri souterrain où il y a largement la place de cacher trois personnes mais non ! Papa et maman Djarin préfèrent faire descendre leur fils, refermer la porte et se faire tuer dans les minutes qui suivent. Et bien sur au moment ou le droïde responsable ouvre la porte et s'apprête à éliminer le fiston un soldat mandalorien surgit, sauve le garçon qui du coup, désormais orphelin, embrassera la voie de ses sauveurs.
Alors ne me faites pas croire que les parents n'avaient pas le temps de se cacher avec leur enfant puisqu'ils ont quand même pris celui de refermer la porte et d'attendre sagement de se faire tirer dessus.
J'en viens à croire que le QI d'un seul personnage à été divisé entre tous les protagonistes c'est fou !

Mais revenons dans le présent ou Capitaine Grosflingues à encore quelque chose à prouver puisque pour débusquer nos héros il ne va pas utiliser tous ses troopers, non ! Son tie fighter personnel peut-être ? Mais non ! Si ont appelait plutôt un seul mec armé d'un lance flamme tiens ? Et si il mettait de longues minutes à se préparer et à arriver histoire de laisser le temps aux protagonistes de se dégager une sortie vers les égouts ? Et si en plus de ça on l'envoyait tout seul pour que l'enfant puisse faire sa B.A en utilisant la force (fait que le Moff Gideon connaissait forcément sinon pourquoi tant d'ardeur à le rechercher ?) afin de retourner les flammes contre lui et de lui cramer le coin de la gueule ? D'ailleurs pourquoi un soldat spécialisé dans l'utilisation d'armes pyrotechniques ne porte pas de combinaison ignifugée au juste ?
Je...
Pourquoi ?...
Pardon je crois que je saigne du nez tellement c'est n'importe quoi.

Avant que mon cerveau ne fuit définitivement je voudrais souligner un dernier point qui m'a interloqué : lors de l'escapade du petit groupe dans les égouts ils croisent l'armurière mandalorienne qui a aidé plusieurs fois Mando durant l'aventure, ils prennent le temps de tailler le bout de gras au sujet de l'enfant et de sa maitrise de la force et elle dit quelque chose de très curieux :
"Les éternelles chansons d'antan parlent de batailles entre Mandalore le grand et un ordre de sorciers du nom de Jedi."
Ce qui est étrange c'est que l'histoire est censé se dérouler environ cinq après le film "le retour du Jedi" dans lequel Luke Skywalker à fédéré les rebelles et éliminer l'empire.
Luke Skywalker, un Jedi.
Il est quand même étrange de parler d'un ordre aussi "récent" comme quelque chose de lointain et oublié car quand bien même Luke n'a pas forcément reconstruit l'ordre à ce moment de la chronologie la naissance de l'empire et la purge c'était moins de trente ans avant... D'ailleurs cette méconnaissance des Jedi intevient plusieurs fois dans la série, même dans la seconde saison et, même si l'univers est vaste, je trouve ça fort étrange...

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La saison 2 ne relève pas le niveau : bien qu ej ene l'ai pas entièrement visionnée je peux déjà dire que outre les passage purement fan service (Asokha...) et la mise en scène parfois très classe on y retrouve les mêmes défauts : ennemis débiles qui se séparent au lieu d'attaquer ensembles pour mieux se faire tuer, méchants qui préfèrent fuir avec un rire diaboliquement cliché alors qu'ils avaient l'opportunité d'aliminer une bonne fois pour toutes les gentils, personnage dont l'allégence clignote au-dessus de la tête, héros qui tombe dans tou sles traquenard même quand ils sont indiqués au néon...
Bref !
Comme beaucoup de séries The Mandalorian mise tout sur des effets visuels, des scènes d'actions et une ambiance musicale fortes qui n'ont pas suffit, à mon sens, à couvrir une énorme faiblesse de scénario et une écriture très creuse des protagonistes, mais quand je vois que personne ne semble s'en offusquer à travers les différentes critiques plus ou moins officielles je me dis que nos séries sont peut-être juste à l'image de ceux qui les regardent.

Sur ce je vous laisse digérer votre déception personnellement je vais retourner mater les trois seuls vrais Star Wars, ceux réalisés avant qu'on ne laisse les commandes du scénario aux enfants de la production.

Que la force soit avec vous.
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Commentaires
S
De rien, après plus de recherches je me suis rendu compte que la référence que je cherchait était de l'amiral Motti : "your sad devotion to that ancient religion"
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S
"Il est quand même étrange de parler d'un ordre aussi "récent" comme quelque chose de lointain et oublié"<br /> <br /> Pour la défense des scénaristes de la série, le problème vient des films eux-mêmes.<br /> <br /> Dans l'Episode IV il est effectivement fait référence à l'Ordre Jedi comme étant mystérieux et ancien (discussions de Tarkin avec Vador,) alors qu'il s'est écoulé un peu plus de 20 ans depuis l'Ordre 66 (et que l'Ordre Jedi n'avait pas l'air spécialement caché vu que la République s'en servait pour des actions diplomatiques).
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La Râlerie
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